Le 19 janvier 2022, M. Alex LeBlanc, président et directeur général du Conseil d’entreprises du Nouveau-Brunswick (CENB), s’est exprimé au nom de l’organisme auprès du comité sur les changements climatiques et l’intendance environnementale de l’assemblée législative du Nouveau-Brunswick.
Dans son allocution, M. LeBlanc a insisté sur le fait que les adhérents du CENB, composé de 29 chefs de direction, présidents et présidents du conseil, qui dirigent des entreprises de premier rang au Nouveau-Brunswick, sont convaincus de la réalité du dérèglement climatique et sont favorables à des mesures visant à garantir la viabilité et le dynamisme de notre province pour les générations à venir. Ils sont également convaincus qu’il est indispensable que nous envisagions les politiques publiques sous l’angle de l’économie et de la compétitivité, afin de bien gérer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, dans laquelle les coûts, la fiscalité, les incitations à l’investissement et les autres dispositifs de soutien sont compétitifs par rapport à ceux des autres provinces du Canada et des autres pays.
Les membres du CENB savent qu’il faut ménager l’équilibre entre la croissance économique d’une part et la protection et la viabilité de l’environnement d’autre part. Bon nombre de membres du CENB, dont l’Administration portuaire de Belledune, Atlantic Industries Limited et McCain Foods, ont pris les devants en prenant des mesures pour réduire leur impact sur l’environnement et limiter leurs émissions de carbone. Du point de vue du CENB, la viabilité environnementale n’est pas simplement un impératif social, mais elle s’impose également sur le plan commercial, parce qu’elle a une incidence directe sur la compétitivité et la résilience des entreprises.
Pourtant, en dépit de l’élan positif en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique, avec notamment les engagements envers la neutralité carbone d’ici à 2050 de la part de pays représentant 90 p. 100 du PIB mondial à la COP26, il existe bel et bien des obstacles freinant la transition vers une économie décarbonée. Les membres et partenaires du CENB ont mis en évidence des difficultés, comme la capacité de mesurer son empreinte carbone, le manque de capitaux pour investir dans des énergies et des systèmes de transport moins polluants, l’absence de subventions provinciales ou leur caractère limité, les incertitudes concernant les répercussions des politiques fédérales, le besoin d’un nouveau savoir-faire en atténuation des effets de la réduction des émissions de carbone et, plus généralement, le soutien du grand public aux mesures de transition exigées.
La transition ne sera pas facile, mais le CENB est convaincu qu’il faut que nous prenions immédiatement des mesures en tant que province, à l’échelle du pays et à l’échelle mondiale. Si nous prenons du retard, cela aura un coût, sur le plan économique, social et environnemental.
Le CENB propose au comité permanent neuf recommandations à inclure, selon lui, dans le prochain plan d’action climatique du Nouveau-Brunswick. Ces recommandations se résument comme suit :
- Définir des objectifs clairement mesurables, en permettant aux entreprises de faire des prévisions à long terme.
- Investir pour aider les entreprises à s’adapter, soutenir les toutes nouvelles technologies et développer les capacités et le savoir-faire au gouvernement.
- Instaurer des conditions propices aux investissements et à la compétitivité dans une économie axée sur les activités non polluantes, en modernisant les politiques, la réglementation et les stratégies, en partenariat avec les collectivités locales, les Premières Nations et le secteur privé.
Le CENB est convaincu qu’il faut que la lutte contre le dérèglement climatique soit une priorité pour le gouvernement du Canada et le gouvernement du Nouveau-Brunswick, ainsi que pour l’ensemble des entreprises et des citoyens de la province.
Vous trouverez ici le texte intégral de l’allocution de M. LeBlanc adressée au comité sur les changements climatiques et l’intendance environnementale.