L’instauration de conditions plus propices pour les entreprises au Nouveau-Brunswick est l’une des principales priorités du Conseil d’entreprises du Nouveau-Brunswick (CENB). Nous savons que de nombreuses entreprises ont régulièrement de la difficulté à trouver des capitaux. À l’issue d’un processus approfondi de discussion et de concertation, le CENB s’est fortement impliqué dans le mouvement visant à créer une « bulle de l’investissement au Canada atlantique », à savoir un programme régional de crédit d’impôt pour capital de risque conçu pour compléter les programmes de crédits d’impôt pour capital de risque qui existent déjà à l’échelle provinciale dans les quatre provinces de l’Atlantique.
Bon nombre d’entreprises fortement axées sur la croissance au Canada atlantique abordent déjà leurs activités sous un angle régional, en raison de la nécessité d’accéder à des marchés de plus grande ampleur et à un plus grand nombre d’employés qualifiés, de mentors et de conseillers. Ce crédit d’impôt régional permettra de faire en sorte que les politiques publiques rattrapent la réalité, en encourageant les investisseurs à investir davantage à l’échelle interprovinciale dans la région et en facilitant les processus pour les entreprises qui cherchent à obtenir des fonds, de façon à alimenter leur développement et à engendrer de nouveaux emplois et de nouvelles recettes fiscales.
Notre P.-D.G., Alex LeBlanc, a joué un rôle central dans la coordination de cette initiative, en constituant un réseau de personnes favorables au projet partout dans la région et en trouvant des appuis au niveau provincial et fédéral. En outre, les membres du conseil d’administration du CENB, comme Blair Hyslop, cochef de direction de Mrs. Dunster’s Bakery, sont d’ardents défenseurs du projet de bulle de l’investissement au Canada atlantique.
Vous trouverez ci-dessous un commentaire émanant de M. Hyslop qui est favorable à la bulle de l’investissement au Canada atlantique et qui a paru dans le Telegraph Journal et sur Huddle.Today.
La croissance avec une bulle de l’investissement au Canada atlantique
Tandis que la pandémie de COVID-19 faisait rage partout dans le monde, les quatre provinces de l’Atlantique se sont unies dans un mouvement sans précédent de coopération et de collaboration pour s’attaquer aux difficultés présentées par la pandémie. Le résultat en est que la région figure parmi les plus sûres au monde et que nul ne sait combien de vies ont été épargnées. Ce mouvement a montré ce dont nous étions capables en tant que région quand nous travaillons de concert.
Plus récemment, un groupe d’entrepreneurs des quatre provinces s’est réuni pour discuter des manières de faire croître notre économie et d’effacer le fossé qui la sépare encore du reste du Canada. Il s’agit d’avoir la maîtrise de notre propre destin et d’aboutir à une région offrant plus de débouchés à notre population.
La bulle de l’investissement au Canada atlantique
La première proposition de ce groupe est d’instaurer une « bulle de l’investissement au Canada atlantique », avec un programme commun de crédit d’impôt pour capital de risque favorisant l’investissement à l’échelle régionale. Il arrive trop souvent que les entreprises du Canada atlantique aient plus de difficultés à trouver les capitaux dont elles ont besoin pour leur développement que les entreprises ailleurs au Canada. En fait, le calcul du taux par habitant de l’investissement providentiel au Canada atlantique montre que ce taux n’est que de trois dollars par habitant dans la région, contre 28 dollars par habitant à l’échelle nationale, selon les chiffres les plus récents.
Il y a là un écart considérable, qui pénalise les entreprises de notre région.
La difficulté à trouver des capitaux touche toutes sortes d’entreprises : les producteurs de produits alimentaires, comme notre entreprise, Mrs. Dunster’s, les entreprises de technologie, les entreprises de fabrication, les entreprises touristiques, etc. Nous faisons tous face à la même difficulté : trouver les capitaux nécessaires pour que notre entreprise puisse se développer.
Chaque province a son propre système de crédit d’impôt pour capital de risque, conçu en vue d’encourager l’investissement à l’échelle locale, dans les entreprises de la province. Ces systèmes fonctionnent plutôt bien, dans la mesure des limites qu’ils se fixent. Le crédit accordé varie selon la province et certains systèmes ne concernent que des secteurs particuliers. Mais le problème fondamental de cette approche, si bonnes que soient ses intentions, est qu’elle ne tient pas compte du fait que nos entreprises œuvrent à l’échelle régionale.
Notre région est tout simplement trop petite pour que nous puissions justifier l’utilisation de mécanismes limités aux frontières de chaque province. Il nous faut nous tourner vers les autres provinces pour trouver des clients, des fournisseurs, des employés, des mentors et des investisseurs.
Les crédits d’impôt pour capital de risque existants des provinces sont destinés aux investisseurs qui investissent dans une entreprise dans leur province d’origine. Mais si je voulais encourager un investisseur de la Nouvelle-Écosse, de l’Î.-P.-É. ou de Terre-Neuve-et-Labrador à investir dans Mrs. Dunster’s, il n’aurait pas accès à ce type de crédit d’impôt. Cette situation finit par dissuader les investisseurs. Avec un crédit d’impôt pour capital de risque d’ampleur régionale, le problème sera résolu et le climat en matière d’investissement au Canada atlantique reposera sur des bases plus solides, avec un mécanisme favorisant les investissements interprovinciaux. Ceci nous aidera à combler l’écart qui nous sépare de la moyenne nationale en matière d’investissement.
Fonctionnement du crédit d’impôt
Nous proposons un crédit d’impôt pour capital de risque d’envergure régionale à 35 p. 100 venant s’ajouter aux programmes provinciaux existants et portant sur les secteurs qui présentent le plus grand avantage pour notre région, comme la fabrication, les énergies renouvelables, le tourisme, l’alimentation et les boissons, les technologies de l’information, l’aérospatiale et les industries culturelles.
Avec une telle approche, nous limiterons au maximum les changements qu’exigera la mise en œuvre du programme sur le plan juridique et réglementaire. Cela est important, parce qu’il faut ici faire vite : l’une des conséquences de la pandémie est qu’il y a aujourd’hui des milliards de dollars qui attendent d’être investis, y compris ici au Canada atlantique. Avec la mise en œuvre d’un programme régional de crédit d’impôt pour capital de risque, nous rapatrierons l’argent dans notre région, au lieu de le laisser partir dans des placements boursiers à Toronto ou à New York.
Cela signifie qu’il est possible pour nous d’investir dans notre propre potentiel.
Nous savons, bien entendu, que, pour les gouvernements provinciaux, l’argent est compté et que les dépenses consacrées à de nouveaux programmes ont des conséquences budgétaires. Mais nous sommes convaincus que la bulle de l’investissement au Canada atlantique est un mécanisme qui sera, à terme, autofinancé et même qui débouchera sur des recettes fiscales plus élevées que ce qu’il coûtera.
Nous proposons de lancer une mise à l’essai sur quatre ans garantie par le gouvernement fédéral, ce qui signifie que le coût sera nul pour les gouvernements provinciaux. Selon nos prévisions, le programme viendrait en aide à près de 50 entreprises au cours de sa première année. Au bout de la quatrième année, le programme régional de crédit d’impôt pour capital de risque aura été à l’origine d’une augmentation de plus de 50 millions de dollars du revenu du travail et de près de 80 millions de dollars du PIB dans la région.
Au-delà des chiffres, cela dit, le programme rendra notre région plus compétitive et plus axée sur l’entrepreneuriat. Il fournira aux entreprises du Canada atlantique les ressources dont elles ont besoin pour se développer, créer de nouveaux emplois et engendrer de nouvelles recettes fiscales.
Un projet qui vous concerne
L’idée d’un programme régional de crédit d’impôt pour capital de risque peut certes sembler être quelque chose de pointu, qui ne concerne qu’un petit nombre d’acteurs. En quoi ce programme vous concerne-t-il?
Je suis convaincu que les habitants du Canada atlantique devraient être vraiment agacés par le fait que notre économie reste constamment à la traîne par rapport à la moyenne nationale. Cela signifie que notre taux de chômage reste supérieur et que nos revenus moyens sont inférieurs.
Il n’y a pas de fatalité à cela. Nous disposons des talents nécessaires pour développer notre économie. Il nous faut simplement disposer du « carburant » qui servira à alimenter ce moteur et ce carburant, c’est une amélioration de l’accès aux capitaux.
La bulle de l’investissement au Canada atlantique rendra nos entreprises plus solides et permettra à nos petites et moyennes entreprises d’accéder à plus de capitaux du secteur privé pour se développer et créer de nouveaux emplois pour les habitants de la région, c’est-à-dire pour des gens comme vous. Elle rendra notre région plus forte et elle incitera vos enfants à y rester, en leur offrant plus de débouchés à l’issue de leurs études.
Le gouvernement du Canada consacre chaque année des centaines de milliards de dollars à la prestation de services à la population canadienne. L’effort budgétaire modeste que représenterait la bulle de l’investissement au Canada atlantique constitue un investissement judicieux dans le potentiel du Canada atlantique. Il s’agit d’une dépense à court terme et non à long terme, qui sera très rentable, parce qu’elle attirera plus d’investisseurs du secteur privé partout au Canada atlantique.
Au pic de la pandémie, les gouvernements provinciaux du Canada atlantique ont montré qu’ils étaient capables de faire cause commune et de coopérer. Ils ont très bien géré la crise et ont permis à la région d’être bien placée pour profiter de la relance après la pandémie. Avec la bulle de l’investissement au Canada atlantique, nous avons la possibilité de profiter de cet élan.
Ce projet de bulle de l’investissement au Canada atlantique bénéficie déjà d’un large soutien : Chambre de commerce de l’Atlantique, Conseil économique du Nouveau-Brunswick, Conseil d’entreprises du Nouveau-Brunswick, Order of the Wallace McCain Institute, TechImpact, etc. Tous ces organismes savent que ce changement incitera à l’investissement dans notre région et nous aidera à réaliser notre potentiel.
Pour en savoir plus sur cette initiative ou pour exprimer votre soutien, rendez-vous sur notre site Web à l’adresse https://atlanticinvestmentbubble.ca/fr/. Si vous êtes convaincu, parlez-en à votre député provincial et à votre député fédéral et demandez-leur d’apporter leur appui à cette nouvelle politique judicieuse et rentable.
Blair Hyslop est président de l’Order of the Wallace McCain Institute. Il assure la codirection, avec sa femme, Rosalyn Hyslop, de Mrs. Dunster’s et de Kredl’s Corner Market, entreprises du Nouveau-Brunswick employant plus de deux cents personnes avec des points de vente partout au Canada atlantique.